En tissant dans les coeurs ses chemins de lumières, le 23 juin au soir, la flamme du Canigou éloignera l’obscurité de la terre.
Cette fête, c’est aussi une volonté d’un peuple attaché à son terroir, à ses traditions pour conserver sa culture et une histoire riche d’événements.
Ce 23 juin, dès 19H30, La maison de retraite ouvrira ses portes aux familles, aux amis, aux habitants de SOURNIA, à ceux désireux de partager un moment de convivialité autour de grillades en attendant que la célèbre flamme et son ineffable symbole vienne allumer les fagots préparés “aux Cèdres” pour la circonstance.
Seront également présents des résidents et membres des équipes des différents établissements de l’association du Val de Sournia qui partagent non seulement un souffle d’entraide mais aussi toutes les opportunités de faire de chaque journée un moment unique.
Cette célébration, c’est aussi l’occasion pour nos aînés de préparer avec les enfants des écoles les bouquets de la St Jean et continuer ces rencontres inter-générationnelles au sein de l’établissement.
Ce sera aussi un rendez-vous de plus, en attendant la prochaine fête des familles qui aura lieu à la fin de l’été, pour se retrouver autour de nos têtes argentées qui méritent attention et le plus grand respect.
Les personnes souhaitant participer à cette sympathique et humble manifestation pour la nuit la plus courte de l’été, sont priées de réserver au 04.68.97.79.00 (participation 5€ seulement).
La poste, l’épicerie et la boulangerie, sont autant d’autres endroits où il est possible de s’inscrire pour participer à ce moment unique en l’année.
Le feu de la St jean est une tradition typiquement catalane. Il s’agit d’une soirée de fête qui se déroule une fois par an, le 23 juin, le jour du solstice d’été. La flamme du Canigou, symbole de la St Jean en Catalogne, est avant tout un message de fraternité et d’amour.
La flamme de la St Jean est universelle et millénaire. Mais la flamme du Canigou lui confère une dimension unique. Le 23 juin au soir, à partir de cette flamme, des milliers de feux s’embraseront au même instant sur des milliers de kilomètres et verront vibrer des millions de coeurs.
De Salses à Paris, depuis Strasbourg jusqu’en Provence, ce sera une seule flamme brillant d’un seul et même éclat pour rassembler ce qui est épars.
Pour les amateurs d’Histoire, tout commence à la nuit tombée…
Quelques jours auparavant le sommet du Canigou a été l’objet d’intenses activités : on y amène des fagots de sarments, des ceps, des rondins pour préparer un bûcher. Ce feu est allumé la nuit du 23 juin, et sa lueur est le signal d’allumage des feux du Roussillon. Dans bien des villes et villages, un feu identique est embrasé, si bien qu’en peu de temps c’est une myriade de lumières qui brillent un peu partout dans la plaine et les hauts cantons.
Cette fête est accompagnée du bouquet de la St Jean, un bouquet composé de quatre herbes spécifiques cueillies le matin du 23. La tradition veut que ce soit une feuille de noyer, une autre de millepertuis, une troisième d’immortelles et de l’orpin. Ces bouquets sont parfois encore accrochés aux portes des habitations pour attirer la chance et le bonheur dans la maison. Ce sont ces bouquets qui seront réalisés avec la participation des enfants de l’école sournianaise.
Nombreux sont les catalans qui en confectionnent encore, bien que la véritable “recette” soit quelque peu oubliée. On retrouve cette tradition durant les soirées de la St Jean avec la vente de petits bouquets simples dotés d’un ruban “sang et or” : c’est ce qui subsiste de la tradition du bouquet.
Cette tradition est réapparue après la seconde guerre mondiale. Dans les années 50, la population voulu renouer avec cette tradition. Puisqu’on ne pouvait faire de feu en plein centre-ville, le feu fut fait à Notre Dame de la Salut, près de Pia. Mais devant un engouement sans précédent qui provoqua une trop forte concentration de population, il a semblé plus judicieux de multiplier les feux un peu partout, et on prit l’habitude de les faire aux sommets des collines, puis du Canigou.
En 1955, c’est la première fois que le feu est véritablement vu de partout en Roussillon, bien que modestement. En 1956, l’année suivante, les montagnards qui y grimpent sont chargés de petits fagots de 2Kg portant les noms des villages qui y participèrent. En 1957, plus de monde encore accéda au sommet, ce qui impliqua un feu plus important encore, donc encore mieux observé.
Le massif du Canigou observé depuis la région proche de Marseille suscite toujours curiosité et enthousiasme, il offre un spectacle différent à chaque fois et toujours exceptionnel. Certains parlent de galéjade marseillaise, d’autres de mirage ou bien encore de phénomène atmosphérique.
En parallèle d’autres personnes eurent la fantastique idée d’allumer des feux sur les tours à signaux. A partir de 1958, un comité départemental organise l’illumination du département. En 1960, les catalans du Nord reçoivent les premiers fagots de Catalogne du Sud et même des Baléares. Cette année-là une messe est dite au sommet.
Ce fantastique travail de fraternité fut initialisé, puis coordonné par François Pujade, président de l’association du feu de la St Jean d’Arles, puis du comité départemental.
Pour terminer, savez-vous avec quoi on allume le brasier au sommet du Canigou, chaque année ?
Non, pas avec un simple briquet, mais avec une lampe dont la flamme est conservée “religieusement” d’une année sur l’autre au Castillet, au rez-de-chaussée, et chacun peut aller la voir !
« La flamme du Canigou est gardienne de la culture et des traditions ancestrales »
« Un pic sacré, une flamme à partager »
« Pour ne pas perdre nos traditions »
« Vivre c’est partager »
« Une grande fête de l’amitié »
« La magie del Canigõ »
Pour que la joie soit dans les choeurs enchantés…….